Voici un article publié dans Var Matin (France) sur une école qui propose des stages lors des vacances scolaires à toutes ses élèves :
"Les élèves des « jeunes ballets de Fréjus » sont passionnément éprises de danse et s'entraînent 24 heures par semaine.
Toutes veulent devenir professionnelles, quoi qu'il leur en coûte, en temps et en énergie : « Sinon, on ne serait pas là », s'exclament-elles, péremptoires.
Les élèves des « jeunes ballets de Fréjus » montrent une assurance et une volonté surprenantes pour leur âge. Elles ont été auditionnées pour participer au stage qu'anime Sara Knight, diplômée du Royal Ballet, soliste internationale (Londres, Leningrad, St-Petersbourg, Boston...).
Du haut de leur 13 à 16 ans seulement, elles désirent devenir de véritables sportives de haut niveau, athlètes autant qu'artistes.
À peine les livres scolaires fermés, c'est vers une autre école qu'elles courent, une vie de labeur pourtant : pour réussir à en faire leur métier, un travail de presque chaque instant est nécessaire.
Vingt-quatre heures par semaine à danser, danser et danser encore.
Barre à la maison, mettre la table avec les pointes
« Nous avons mis une barre à la maison pour que je puisse m'entraîner dès que j'ai un moment », explique Marine. « On porte les pointes pour mettre la table ou débarrasser », « on prend des cours entre midi et deux au lieu de déjeuner ».
De la passion chevillée au corps à l'obsession, il n'y a plus qu'un petit pas : « ça tient même de l'acharnement, mais il faut beaucoup de travail pour faire carrière. C'est un but, pour le futur, un choix de vie, de profession », justifie Pascaline Cuccurullo, chorégraphe des « jeunes ballets de Fréjus » avec Laurence Hautot.
« Nos parents ne nous laisseraient pas danser si on n'avait pas de bonnes notes, mais c'est vrai qu'on pense "danse" tout le temps », ajoute Julie, qui souhaiterait intégrer une troupe de néoclassique.
Toutes ont donc demandé une place pour le stage de Noël organisé par les jeunes ballets avec la professeur venue des États-Unis, Sara Knight, directrice du Greenwich ballet academy, près de New York.
« C'est une autre correction de nos gestes, ça nous apporte un autre style », poursuit Mathilde, 14 ans, qui aime créer et veut devenir chorégraphe. « On découvre une autre manière d'enseigner, on trouve sa voie », selon Sarah, tentée de partir à l'étranger avec une compagnie contemporaine.
« Ça redonne la pêche quand on est fatiguée et ça nous empêche de nous décourager », précise Miriana, qui veut avant tout être danseuse.
Stage à Milan, Paris ou venue de personnalité
« Notre mission n'est pas le loisir, mais de donner la meilleure formation aux élèves des jeunes ballets pour les amener à un niveau professionnel. Il y a des débouchés dans ce métier, qui ne se réduit pas à l'opéra de Paris », analyse Pascaline Cuccurullo.
Dans cet esprit, les chorégraphes des « ballets de Fréjus » organisent, à chaque vacance scolaire un stage de perfectionnement. À la Toussaint, les jeunes filles sont parties à Milan. Les chorégraphes assuraient un stage dans la plus grande école de comédie musicale d'Europe, et les élèves ont pu pratiquer avec un professeur de la Scala. Pour Noël, c'est donc Sara Knight qui vient de les faire travailler. Et le prochain rendez-vous est prévu à Paris, en février, avec des professeurs de l'opéra et du conservatoire.J. J.