Le duo français à la tête du prestigieux Opéra de Vienne, Dominique Meyer comme Directeur général et l'ex-danseur étoile Manuel Legris comme Directeur du ballet, poursuit à marche forcée son entreprise de dépoussiérage avec samedi 20 novembre une "première" mondiale du chorégraphe germano-nigérien Patrick de Bana, "Marie-Antoinette".
Cette fois, après trois triomphes au Staatsoper à peine deux mois et demi après leur arrivée aux commandes le 1er septembre, c'est au Volksoper, l'Opéra populaire, que Dominique Meyer et Manuel Legris se lancent dans un autre défi avec un ballet à thématique franco-autrichienne sur la princesse habsbourgeoise puis reine de France, décapitée en 1793 pendant la Révolution française.
La danse, parente pauvre du Staatsoper durant les 18 ans de règne de l'Austro-Roumain Ioan Holender, fait elle aussi un retour en force, sous l'impulsion de Manuel Legris.
Patrick de Bana, élève du chorégraphe français Maurice Béjart (1927-2007), qui avait déjà fait en 2009 un pas de deux sur le thème de Marie-Antoinette avec la danseuse-étoile française de l'Opéra de Paris Agnès Letestu, a répondu à l'appel de Manuel Legris afin de créer un ballet entier. Et si Agnès Letestu ne fait pas partie de la troupe, elle sera cependant présente samedi soir car celle qui a ajouté une deuxième corde à son arc professionnel en tant que costumière a créé les costumes pour cette chorégraphie.
"Marie-Antoinette était une Autrichienne qui vivait à Paris, à Versailles. Manuel Legris, c'est un Parisien qui vit à Vienne. Il s'agit donc d'un certain échange culturel, d'une correspondance entre deux pays, d'un échange aussi entre deux époques", a déclaré Patrick de Bana dans une interview à l'AFP. Pour lui, "Marie-Antoinette" est donc "plutôt un ballet multi-époques que multi-culturel".
"Pour moi, il n'y a pas de différence entre la scène et la vraie vie. La scène est la vraie vie et la vraie vie est une grande scène", a poursuivi Patrick de Bana. "Il faut pas se mettre des frontières, il ne faut surtout pas se mettre des barrières, ce qu'il faut faire c'est rêver et avoir des illusions".
Côté musique, la troupe viennoise évoluera, entre autres, sur des morceaux d'Antonio Vivaldi (1678-1741), Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), Josef Haydn (1732-1809) et une oeuvre spécialement créée par le compositeur contemporain espagnol Luis Miguel Cobo.
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Sujet: Opéra de Vienne: "première" mondiale du ballet "Marie-Antoin 
